1. |
Dessine-moi
03:02
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Dessine-moi une chanson
Toi, petit prince, avec ton cœur.
Griffonne-moi des horizons, Des lignes de fuite vers le bonheur.
Ne tremble pas pour tes esquisses,
Vis ton dessein comme tu l’entends
Mélange-s-y tous les délices
Que tu découvres en observant
Les courbes de tous les sourires
Tel un panache de couleurs
Qui peuvent, hélas, parfois te nuire,
S’ils te trouvent un peu trop rêveur
Cours, cours et ne te retourne pas.
Cours, cours où des nuances aigries, tu répandras.
Gomme-moi tous les moutons,
Que tu rencontres par erreurs
Sur les tableaux de l’ambition
Que tu croques avec horreur
Avant d’y hachurer des arbres,
Des natures mortes ou bien des fleurs
Même si celles-ci ont des épines
Pour toi, j’aurais toujours peur
Cours, cours et ne te retourne pas.
Cours, cours où des nuances aigries, tu répandras.
Et si tu manques d’inspiration
Repense à ton autoportrait
Pour répondre à toutes tes questions
Que tu as sûrement dû rayer
A cause de ces voleurs de temps
Tes pinceaux se sont desséchés.
Mais si tu restes un enfant
Ta joie ne s’estompera jamais. Alors,
Cours, cours et ne te retourne pas.
Cours, cours où des nuances aigries, tu répandras.
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2. |
Maintenant
03:15
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Il y a les maintenant tenus
Les mains tenues tenant
Ce que l’on ne voyait plus
Dans l’appartenant
Il y a les biens menant venus
Les bienvenues menant
Ce que l’on avait perdu
Dans l’appartement
Mais tout va bien Tant qu’il y a les crises en thème
Mais tout va bien Tant qu’ils parlent de l’an terne.
Il y a ces vacillants peureux
Ces vaporeux sciant
Des cons nous voulaient pieux
Dans l’engagement
Il y a les performants ok
Ces perroquets formant
Ce que l’on avait troqué
Dans l’avancement
Mais tout va bien Tant qu’il y a les crises en thème
Mais tout va bien Tant qu’ils parlent de l’an terne.
Il y a les partisans issus
Des cents tissus par an
Ceux que l’on avait crus
Dans l’embrasement
Il y a les éminents pincés
Ces émincés piments
Ceux qui nous arrachaient
Dans l’étranglement
Mais tout va bien Tant qu’il y a les crises en thème
Mais tout va bien Tant qu’ils parlent de l’an terne.
Il restera les uns, pitoyables
Les uns, dits sociables
Les incapables
Les indispensables
Il restera les uns, discutables
Les uns, pardonnables
Les impossibles et les indisponibles
Mais tout va bien Tant qu’il y a les crises en thème
Mais tout va bien Tant qu’ils parlent de l’an terne.
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3. |
J'ai quitté Paris
02:49
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J’ai quitté Paris et Notre-Dame
Les quasi-modèles de charme au top de Pigalle
Qui grouillent de sacrés-cœurs en mal de femmes
Et les gentils touristes aux « tour Eiffel » cartes postales
J’ai quitté Paris et Notre-Dame
La petite vieille en larme au fond du dédale
Où courent les travailleurs fourrés à la came
Dans les cracheurs de foule aux quais « phase terminale »
J’ai quitté Paris, fier de moi
J’ai quitté Paris, sans émoi
J’ai quitté Paris avec mes rêves sous le bras
J’ai quitté Paris et Notre-Dame
Les petites querelles de voitures infatigables
Que pigeonnent les pervenches à demi-femme
Pendant que les hommes-sandwichs étirent leur corde de futal
J’ai quitté Paris et Notre-Dame
Petits loyers chers au sixième sans escale
Où gueulent les voisines plus du tout Femme
La redevance télé, ses émissions matinales
J’ai quitté Paris, fier de moi
J’ai quitté Paris, sans émoi
J’ai quitté Paris avec mes rêves sous le bras
J’ai quitté Paris et Notre-Dame
Les manif’ et les coups de matraque
J’ai quitté Paris et votre Dame
La tour en fer et ses clowns dans les parcs
J’ai quitté Paris pour ne plus les voir
Et c’est mieux comme ça, que…
J’ai quitté Paris, fier de moi
J’ai quitté Paris, sans émoi
J’ai quitté Paris avec mes rêves sous le bras
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4. |
Isolement involontaire
03:55
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Isolement involontaire,
D'un corps à lame salutaire,
Où l'errance vers l'éphémère,
Mènerait à la lumière.
Recherchant l'itinéraire
D'une légende séculaire,
D'une pierre faites de chair
Qui compose ce cœur à terre, qui bat.
Alarme éteinte, rien ne ruisselle
Hormis les gouttes d'un septième ciel
Oublié dans la pénombre,
Qui sans visage refait sa ronde.
Avoir comme arme sa propre cage,
Se protéger de ses ravages
D'un jet de dés dans le décor
Qui abrite ce cœur à corps qui bat
Devant ces cous, restant las.
Qui pourtant sont feutrés dans la soie.
Et sans battement, je les entrevois.
Et avec peine, les envie parfois.
Obstination impopulaire,
À vouloir vendre de la matière.
Cette poudre dormante explosive
Cette boule au ventre incisive
Comme un besoin inéluctable
de fortes aigreurs autour d'une table,
Nappée de mots et de chaises vides,
Comme ce cœur en plat livide qui bat.
Devant ces cous, restant las.
Qui pourtant sont feutrés dans la soie.
Et sans battement, je les entrevois.
Et avec peine, les envie parfois.
Incompréhension collective,
D'une candeur trop maladive
De sentiments inextirpables
De mauvais choix toujours palpables
Révélation toujours trop tard
De sensations qui nous réparent
Comme un sourire de sauvetage
Pour ce cœur en plein naufrage qui bat
Une dernière fois…
Devant ces cous, restant las.
Qui pourtant sont feutrés dans la soie.
Et sans battement, je les entrevois.
Et avec peine, les envie parfois.
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5. |
Majuscules mineures
03:13
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Sur ces sols blancs, entachés de caractères,
S’entremêlent les lignes, sur lesquelles,
S’installent ces formes majeures,
Se figent les majuscules mineures…
Chefs de fil, d’une armée de lettres,
Bombardant les mots d’où coule le sens,
Libérant ainsi les clauses et conséquences,
De leurs minuscules majeures.
Soldats courbés infligés aux êtres,
Sonnant l’assaut de sourdes évidences,
Partisantes ravies des proses et « dénigrances »,
De leurs groupuscules rageurs.
Majuscules mineures, à battements de sigle.
Pour effets majeurs sur leurs cibles.
Majuscules mineures, majuscules mineure.
Navires d’exil imposés aux faits,
Explorant les maux de courtes existences,
Invitant ici, les pauses et « enivrances »,
De leurs ridicules valeurs.
Majuscules mineures, à battements de sigle.
Pour effets majeurs sur leurs cibles.
Majuscules mineures, majuscules mineure.
Points finaux imprimés en maître,
Réduisant l’égo de toute délivrance,
Assistants aigris des dernières nuisances,
De leurs crépuscules couleuvres
Majuscules mineures, à battements de sigle. Pour effets majeurs sur leurs cibles. Majuscules mineures, majuscules mineure.
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6. |
Odieux mon père
04:04
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Odieux mon père, je vous attends pour un jour ne plus porter
Ces croyances nocturnes sur mon dos que vous m’avez gravées
Odieux mon père, je vous attends pour un jour ne plus sentir
Vos regards nourris de « mais si », tout ça, c’est pour ton bien mon petit
Odieux mon père, je vous attends pour un jour ne plus rêver
De ces clous qui la nuit, me sourient une fois que mes pieds sont baisés
Odieux mon père, je vous attends pour un jour ne plus laisser
Mon front couronné de ces épines que l’on s’amuse à me voir porter
Petite prière d’un non-croyant
Petite prière d’un non-croyant
Odieux mon père, je vous attends pour un jour ne plus marcher
Sur ces eaux froides et hurlantes qui cherchent à me faire plonger
Odieux mon père, je vous attends pour un jour ne plus compter
Ces pains et cet amer vin que j’ai trop longtemps dû supporter
Petite prière d’un non-croyant
Petite prière d’un non-croyant
Odieux mon père, je vous attends pour un jour vous affronter
En déplumé par mon propre sang, je n’expierai plus vos excès
Odieux mon père, je vous attends pour un jour vous faire la promesse Que l’on se souviendra longtemps de vous à cause de votre diable d’ivresse
Petite prière d’un non-croyant
Petite prière d’un non-croyant
Odieux mon père, je vous entends un dimanche me supplier
De ne pas vous crucifier sur l’autel de vos pêchés…
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DechezLouis Amiens, France
DechezLouis est un autodidacte quadragénaire assumé qui, à travers son interprétation vocale singulière, propose un mélange
de chanson française, jazz et rock alternatif.
En prônant le "mélancoptimisme" dans son deuxième EP (Des Corps entre parenthèses), il peint métaphoriquement la vie et se positionne comme un futur acteur incontournable de cette scène française originale et à texte.
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